25e anniversaire du collage de briques

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25 jaar verlijming van baksteen | Omnicol

BOB VAN REETH ET FELIX DE BEVER NOUS PARLENT DU 25E ANNIVERSAIRE DU COLLAGE DE BRIQUES
 

En cette année 2020, nous célébrons les 25 ans d’existence du collage de briques. Si cette technique fait aujourd'hui partie intégrante de notre parc immobilier belge et surtout flamand, elle a constitué une véritable révolution il y a un quart de siècle.
En 1994, l’ancien Maître architecte flamand Bob Van Reeth a fait œuvre de pionnier en appliquant ce mode de mise en œuvre lors de la rénovation du stade Roi Baudouin à Bruxelles.

Felix De Bever, directeur d’Omnicol, et Bob Van Reeth reviennent sur un quart de siècle de collage de briques.


Aujourd'hui, le paysage belge et plus spécifiquement flamand regorge de façades de briques collées. La colle pour briques est très populaire et partout, des bâtiments publics comme des habitations particulières sont érigés grâce à cette technique. « Ce mode de mise en œuvre moderne, durable et écologique de la brique constitue un bel exemple de réussite du développement de produits chez Omnicol. Et dire que l'introduction sur le marché remonte déjà à 25 ans, le temps file ! », explique Felix de Bever, directeur d’Omnicol, impliqué dans le développement de ce produit depuis le tout début.

Au début des années 1990, l’entreprise Omnicol a été approchée par la Koninklijk Verbond van Baksteenfabrieken des Pays-Bas (KNB), désireuse de lui confier le développement d'un mortier permettant le collage de briques. L’entreprise était connue dans le domaine des colles à carreler et des colles pour blocs et faisait figure de pionnière à ce niveau, en témoignent les colles pour blocs Durox (aujourd'hui Ytong), y ajoutant par la suite les éléments en pierre silico-calcaire. L'expérience en matière de collage était donc garantie. Felix De Bever : « Nous avons vu là un défi intéressant et il s'est avéré que les fabricants de mortier de maçonnerie n’étaient pas intéressés, au départ, par le développement d'un tel produit. Ce n’était pas facile du tout, et la question était de savoir si l’on pouvait inclure davantage d’éléments dans le développement : mise en œuvre plus aisée et par voie mécanique, durabilité et vitesse accrues. La barre était très haute : en définitive, il nous appartenait de régler tous les « problèmes » d'un coup. Nous avons alors analysé cet ensemble d’exigences et nous sommes mis au travail. » Un autre obstacle majeur inhérent à chaque innovation (ou presque) concerne par ailleurs l’absence de cadre normatif. Les différentes normes nationales ne traitaient pas d’un tel produit et l’Eurocode-6 actuel n’existait pas encore. Depuis, tous ces obstacles ont été surmontés et la colle pour briques a été intégrée dans les diverses normes, rendant la certification possible.


AVANTAGES TECHNIQUES ET ESTHÉTIQUES
En définitive, cette mission a permis d'assurer une valorisation considérable de la brique. Selon Felix De Bever, ce système comportait un avantage supplémentaire pour l’industrie, l'application de joints plus minces nécessitant que l'on utilise davantage de briques par mètre carré. « Il s'est avéré que le mortier-colle ne générait pas d'efflorescences, permettant par ailleurs de lutter contre les efflorescences primaires et secondaires. Il s’agissait là d'une véritable révolution : il était désormais possible d’éviter ces apparitions blanchâtres disgracieuses sur la maçonnerie toute fraîche. En outre, le produit a permis au départ de conserver un écart de dilatation plus mince. Il s’agissait d’avantages techniques considérables, souvent sous-estimés. D’un point de vue esthétique, on changeait radicalement de décor, le joint mince conférant à la façade une apparence tout autre grâce à la place plus influente réservée à la brique. Ce changement était-il du goût de chacun ? Ne dit-on pas à ce sujet que " les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas" ? Si les architectes furent les premiers charmés par l'intensité chromatique pouvant être atteinte dans une façade en briques collées, les particuliers ne furent pas en reste.

Depuis lors, un mortier pour maçonnerie à joints minces a fait son apparition, présentant la même visée esthétique mais ne permettant pas d'atteindre les mêmes résultats que le mortier-colle PVM en termes d'efflorescences et de résistance.

En Belgique, les réactions par rapport à cette nouvelle technique de mise en œuvre ont été très positives dès le départ. Felix De Bever poursuit : « Il est beau de voir comme la pratique peut rattraper la théorie. Nous avons développé un système de pompe pour appliquer la colle mais les entrepreneurs ont découvert que le sac dans lequel le mortier était livré pouvait être transformé en poche à douille. Il était ainsi donc également possible d’appliquer la colle manuellement. Une nouvelle méthode était née, et on l'applique aujourd'hui encore. La poche à douille fait partie de notre gamme de livraison standard. Il se trouve par ailleurs que la brique collée est bien plus utilisée en Belgique qu’aux Pays-Bas, qui constituent pourtant le berceau de cette idée. »


STADE ROI BAUDOUIN
La rénovation du Stade Roi Baudouin à Bruxelles a constitué une avancée majeure. L’ancien Maître architecte flamand Bob Van Reeth avait imaginé la façade comme un ensemble de caissons pouvant éventuellement être remplis d’éléments préfabriqués. Bob Van Reeth explique : « Le collage de briques présentait de nombreux avantages, mais j’ai d’abord pensé que nous pourrions en faire des éléments préfabriqués que nous accrocherions à la façade. » Cette idée s'est avérée un peu trop en avance sur son temps, mais elle est finalement devenue le premier grand ouvrage réalisé en Belgique avec une façade de briques collées. « Au début, les maçons étaient plutôt dubitatifs et ne s'en sortaient pas, en définitive. Ils continuaient à tenir leur truelle dans une main, alors que des pompes à colle innovantes étaient à leur disposition », se souvient Van Reeth. « On pouvait voir que la mise en œuvre des premières couches était un peu moins réussie. » Le résultat final est magnifique. Même aujourd'hui, 25 ans plus tard, la façade affiche toujours la même intensité de rouge et s'impose toujours autant à l'œil que lors de sa réception.

Bob Van Reeth est convaincu de l’utilisation de la brique comme matériau de construction. Par contre, il n’adhère pas du tout aux briquettes, de plus en plus utilisées. « Selon moi, il ne faut pas y recourir. C'est n’importe quoi. Elles n’ont rien à faire dans un travail de maçonnerie. » Il plaide pour une plus grande utilisation de la brique, y compris comme élément constructif. « Il faut utiliser davantage la brique en construction, car elle durera des centaines d’années. Nous devons construire de façon durable. Pour moi, un ouvrage en briques est un ouvrage qui durera dans le temps. »

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TECHNIQUE INCONTOURNABLE
Depuis, le mode de collage des briques au moyen de PVM omnifix est devenu incontournable et on ne compte plus les références en la matière, qui se succèdent depuis plus de vingt-cinq ans déjà. Felix : « Cette technique résistante, ne nécessitant pas d’entretien et offrant une magnifique intensité de couleurs est désormais totalement intégrée dans les normes nationales et européennes. Nous ne l’aurions jamais imaginé lorsque nous avons commencé à la développer. Une nouvelle grande référence, le Tate Modern à Londres, le musée national situé sur la rive de la Tamise, est la preuve que les architectes ont été charmés par les possibilités et le rendu qu'offrent les briques collées. »

Surveillez bien notre site Internet ainsi que nos réseaux sociaux au cours des prochaines semaines. Dans la cadre du 25e anniversaire du collage de briques, nous publierons plusieurs articles intéressants et aborderons ce sujet avec plusieurs professionnels.
 
 

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Source: Omnicol i.s.m. Architectura.be

 

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